Notre objectif de la matinée est de découvrir le mont des Oliviers. Nous sortons donc de la vieille ville à l’est par la porte des Lions. Nous sommes partis plus tôt qu’hier mais malgré tout le soleil est déjà bien fort. C’est en empruntant un escalier d’un peu plus de 500 marches que nous pouvons accéder à ce sommet. C’est de là que d’après la Bible, Jésus est monté au ciel (ce qui aujourd’hui est l’Ascension).
Depuis le mont, nous avons une vue imprenable sur la vieille ville, avec le dôme du rocher et sa coupole en or qui brille au soleil. En dessous de nous, c’est l’immense cimetière juif qui s’étend, et en contre bas nous découvrons une église russe orthodoxe, avec les dômes caractéristiques de ces dernières (mais ceux-ci sont aussi en or et brillent beaucoup).
Nous redescendons en découvrant les différents bâtiments religieux chrétiens en rapport avec la présence de Jésus, dont le jardin des oliviers. Ici, il y a 8 oliviers qui auraient plus de 2000 ans et donc auraient été contemporains de Jésus. C’est dans ce jardin qu’il venait pour réfléchir, mais aussi dans la grotte de Gethsémani qui est voisine. C’est d’ailleurs dans cette grotte que selon la légende il fut arrêté suite à la trahison de Judas. Nous visiterons ensuite le tombeau de Marie, avant de retourner dans la vieille ville par la même porte.
Ce sont les édifices chrétiens qui sont un peu plus à l’honneur aujourd’hui, le quartier arabe est assez calme car c’est le jour de la prière. Nous visitons ensuite le monastère de Sainte Anne, ici c’est un petit bout de France. L’endroit fut construit par les croisés sur des édifices byzantins. Puis, pendant la période ottomane l’église fut sauvée car le sultan aimait son acoustique (quand on la visite, on a droit à un petit concert, c’est beau !) elle fut pendant cette période transformée en école coranique. C’est à la suite des guerres de Crimée que l’endroit fut donné à la France en remerciement de sa participation à la victoire. Le monastère fut rénové et confié à la confrérie des Pères blancs, qui officie en Afrique. Ils sont toujours là aujourd’hui.
Nous continuons ensuite notre parcours par la Via Dolorosa. C’est le tracé probable par lequel Jésus aurait fait son chemin de croix. En tout cas, les Franciscains l’ont décidé ainsi depuis le 13ème siècle. Il y a plusieurs « stations » qui correspondent aux différents évènements arrivés pendant le parcours. Certains éléments l’attestent, même si ce ne sont que des reconstitutions puisque le vrai chemin, s’il est bien sur ce tracé, se trouve 3 mètres sous terre dorénavant.
Nous repassons dans le quartier chrétien pour déjeuner, car vendredi oblige, les restaurants du quartier arabe sont fermés (pour la plupart, certaines boutiques font le choix d’ouvrir, la fermeture n’étant pas obligatoire). Nous rentrons ensuite à l’hôtel, pour faire une bonne pause au frais. Je profite de ce temps libre pour préparer la sélection de photos de notre semaine jordanienne.
Nous repartons en vadrouille en milieu d’après-midi, dans un premier temps à travers le quartier chrétien. Nous y découvrons des petites rues plus tranquilles, plus résidentielles. Nous nous glissons entre les artères touristiques, et avons même la chance de pouvoir visiter une courette grâce à une porte restée ouverte. Derrière les portes d’entrée se cachent de véritables labyrinthes et entassement de cours, d’escaliers et d’appartements. Nous découvrons au détour de coins de rues, les différents bâtiments des variantes de l’église chrétienne, avec même une présence russe orthodoxe et copte.
Nous ressortons de la vieille ville par la New gate, puis nous continuons le parcours à l’extérieur. Nous faisons un mini détour à la station de bus pour vérifier nos options de transport pour demain pour aller à Tel Aviv (en raison de shabbat seul les bus palestiniens fonctionnent).
Nous re entrons par la porte de Damas, mais cette fois ci, nous partons à l’est pour découvrir le quartier arabe. Ici, c’est comme le quartier chrétien : tout en vieilles pierres, assez résidentiel en dehors des rues du souk, et assez vivant en ce vendredi de prière.
Pour finir la journée, on suit un conseil reçu et on trouve un des escaliers un peu caché qui permet d’accéder aux toits. Nous voilà dans une zone à part, au-dessus du souk arabe mais à la frontière des quatre quartiers. Nous avons une belle vue sur le dôme du rocher, mais ce qui nous impressionne le plus c’est que nous sommes collés au Saint-Sépulcre. Même depuis la rue nous ne pouvons pas le voir comme ça, c’est vraiment fou de se retrouver là. Les habitants utilisent cette zone comme une rue parallèle et on croise pas mal de piétons qui passent et repassent. C’est vraiment le bon endroit pour finir nos deux jours de visite dans la vieille ville.