Emmanuel et Magnus passent nous chercher à l’hôtel ce matin, les coffres des voitures sont pleins. Avec eux il y aussi trois porteurs et un cuisinier (pour deux personnes c’est un peu trop…). Nous prenons la route pour la Marangu gate, notre porte d’entrée dans le Kilimandjaro National Park. C’est de là que part la voie Marangu (jusque-là c’est logique) qui nous mènera au sommet en 5 jours aller-retour. Mais nous ferons aussi 4000 mètres de dénivelé +/-, et 68 kilomètres.
La mise en route est assez longue, le temps que les sacs soient finalisés, mais surtout le temps que les démarches administratives d’entrée soient acquittées. Nous avons le temps d’observer la maquette du parc et du Kilimandjaro, nous finirons aussi par pique-niquer avant de prendre le départ. Au moment de prendre notre élan, nous faisons notre photo du départ, puis un groupe de Kényanes en goguette tiennent à se photographier aussi avec nous. D’abord une, puis un deux, puis il y a du selfie qui fuse de partout, on nous emprunte aussi nos bâtons pour faire semblant, c’est un moment très drôle !
Puis il est enfin temps de nous mettre en route, au programme : 8 kilomètres et 900 mètres de dénivelé positif à travers la rainforest pour atteindre les 2720 mètres d’altitude. Effectivement comme le nom l’indique c’est humide, mais c’est aussi très luxuriant. Parfois le chemin est pavé (de manière générale il est en très bon état), et avec l’environnement on a l’impression de revenir sur le chemin de l’Inca au Pérou. Il n’y a pas foule aujourd’hui, et on profite bien de la tranquillité de cette partie du parcours.
Nous n’arrivons pas au lodge trop tard car en 3 heures le chemin fut parcouru. Nous comprenons que en fait nous sommes le seul « groupe « parti » aujourd’hui. Ce soir, nous sommes seuls dans le refuge, qui est gigantesque et composé de plusieurs cabanes. Nous avons donc le luxe d’avoir notre cabane privée. Les porteurs et guides restent de leur côté pour la soirée. On nous apporte une bassine d’eau chaude pour la toilette du soir, c’est encore un peu luxe cette histoire.
En fin d’après-midi pour nous, mais ce qui semble être le début de soirée pour l’équipe, on nous sert un petit gouter, qui s’enchaine directement avec le diner, à 18 heures. Nous sommes juste tous les deux dans la grande salle de restauration commune, vide de tout touriste. En pleine saison, l’endroit doit avoir un autre visage. Nous sommes ce soir dans les nuages, et n’avons aucune vue sur le sommet qui pourtant est près, nous pouvons seulement voir les environs immédiats, et la forêt qui nous entoure. Avec l’arrivée de la nuit, c’est aussi l’arrivée du froid, ça nous change de ces dernières semaines et on ressort les vêtements chauds.