Jour 288 – Kruger National Park #2

La journée commence de très bonne heure, aux premières lueurs du jour. Nous quittons l’enclave humaine située au milieu du monde sauvage. Le troupeau d’impalas n’a toujours pas bougé de la sortie du camp. Nous assistons à l’arrivée du soleil qui à cette heure-ci est complètement rougeoyant. La matinée d’observation commence bien : trois autruches, des zèbres, des éléphants et pour la première fois (et furtivement) un chacal.

 

Nous prenons la route qui descend au sud en direction du camp de Lower Sabie. La route que nous avons prévue aujourd’hui est longue, et nous espérons vraiment croiser les fauves qui ont été tant absents de nos derniers jours d’observations. Pour nous aider, chaque camp met à disposition des cartes avec des petits points de couleurs qui sont placés en fonction des derniers lieux d’observation des différentes espèces.

 

Nous re voyons avec plaisir plein d’espèces déjà découvertes (zèbres, girafes, babouins, et bien sûr plein d’oiseaux), mais ce matin ce sont les éléphants qui sont à l’honneur. C’est plusieurs gigantesques troupeaux que nous croisons, certains avancent en mangeant, d’autres jouent avec l’eau et boivent, d’autres s’aspergent de poussière. Ils passent au plus près de nous, nous sommes même encerclés, et pouvons les admirer au mieux, les grands comme les minuscules éléphanteaux. Un des groupes que nous croisons est très très volumineux, et nous devons patienter un bon quart d’heure que tout le monde se décide à traverser et à libérer la route, le tout sous l’œil vigilent du doyen. Ce dernier nous fera gentiment comprendre qu’il faut que nous reculions, en avançant doucement mais surement vers nous. Il était un des plus grand, je n’aurais pas aimé le voir charger à pleine vitesse ! Tout s’est bien fini, nous avons pu passer au final sans encombre.

 

Après une petite pause au camp de Lower Sabie, nous prenons la route réputée pour pouvoir observer les félins (guépard principalement il semblerait). Nous commençons par un combo hippopotames / crocodile (enfin !), qui s’enchaine avec des buffles, des girafes et des éléphants… que du plaisir, mais nous n’aurons toujours pas vu ceux que nous aurions tant aimé voir.

 

On s’accorde une pause pique-nique en essayant de manger sans se faire chiper notre repas par les singes vervet qui ne nous lâchent pas d’une semelle. L’après-midi sera plus calme en observation, à part les dizaines de troupeaux d’impalas et une famille complète de kudu. En fin de parcours, et avant de sortir du parc, nous faisons le détour pour voir des points d’eau, et c’était plutôt une bonne idée. Tout le monde est au rendez-vous (sauf les fauves bien sûr) et nous pouvons même voir une partie de jeu entre une maman hippo et son petit. C’est aussi l’occasion de découvrir une autre espèce d’antilopes : le cob à croissant.

 

Nous quittons le parc Kruger à temps avant l’heure de fermeture pour retourner à la civilisation. En quelques kilomètres, nous sommes plongés dans les villes et villages que nous traversons pour rejoindre notre point de chute de ce soir à Nelspruit. Le retour est un peu violent après le calme et le temps dédié à l’observation ces deux derniers jours. Comme d’habitude, la nuit tombe très rapidement, et la conduite devient plus difficile, surtout avec presque 12 heures déjà passées dans la voiture aujourd’hui.

 

L’hôtel réservé ce soir se trouve dans un quartier résidentiel, et il ne brille pas par la qualité de son accueil. Nous devons chercher pour que l’on nous ouvre, et quand nous y arrivons il est envahi de fumée. La personne chargée de l’accueil a vraisemblablement raté sa cuisine ce soir ! Nous devons ressortir pour dîner car rien n’est à proximité des lieux, mais nous ne nous attardons pas trop, car nous sommes bien harassés de cette longue journée. Nous sommes forcément un peu déçus de n’avoir vu aucun fauve, mais nous avons eu tellement de plaisir à observer la vie sauvage pendant ces deux derniers jours que la déception est vite oubliée !