Nous essayons de partir assez tôt pour éviter la foule, mais la mise en route n’est pas très simple ce matin. Le site des cascades se trouve à une vingtaine de minutes en bus. A l’arrivée, nous avons un peu l’impression d’arriver à Disneyland. Tout est ultra aménagé, des arrêts de bus, aux caisses, puis après les chemins pour aller vers les cascades, il y a même un petit train ! Equipés de nos billets (payés à prix d’or car l’inflation est passée par là), nous prenons la direction de la petite gare de Cataratas pour nous rendre au site le plus touristique (et le plus célèbre forcément) en premier : la Garganta del diablo. Sur le premier chemin, nous croisons des animaux sauvages qui ne le sont plus tout à fait, des coatis. Ils ressemblent un peu à des ratons laveurs, et se baladent tranquillement au milieu des touristes. Une fois vers la gare, ils sont encore là, et essaient d’aller voler de la nourriture à droite à gauche. Une fois descendus du train, nous parcourons le chemin constitué d’un enchainement de passerelles au-dessus de la rivière Iguaçu. D’ailleurs, en correctif d’hier où je n’étais pas sûr, la rivière Iguaçu va se jeter dans la rivière Paraná au niveau des 3 frontières où nous étions hier.
Depuis les passerelles, nous voyons un peu de courant et des poissons-chats énormes qui essaient de le remonter, mais rien ne laisse présager autre chose. Puis en se rapprochant, nous commençons à entendre un grondement, et surtout à voir des visiteurs revenir bien mouillés. Une fois arrivé à la passerelle d’observation, nous sommes tous les deux totalement impressionnés, par la force de l’eau, la grandeur des chutes et la magnificence de l’ensemble (le tout étant en plus en pleine forêt tropicale) ! C’est maintenant notre tour pour prendre notre douche, mais nous avons du mal à détacher le regard du spectacle qui s’offre à nous et à laisser la place ! Il faut un peu jouer des coudes pour pouvoir s’approcher des rembardes et prendre des photos mais ça vaut le coup ! Ces chutes ont des caractéristiques complétement folles sur le papier : 275 cascades formant un front de 3 kilomètres, faisant entre 60 et 80 mètres de haut, et déversant ensemble jusqu’à six millions de litres d’eau par seconde. Mais le lire n’aide pas à se rendre compte ! Je comprends pourquoi elles sont considérées comme parmi le plus impressionnantes au monde, et pourquoi ce site est classé à l’UNESCO.
Après en avoir pris plein la vue (au sens littéral comme au figuré), nous reprenons le petit train en sens inverse pour revenir à notre point de départ. Nous pique-niquons tranquillement, en essayant de ne pas nous faire voler notre nourriture par les coatis qui ne sont définitivement pas craintifs. A peine nous avons remballés nos sacs, l’orage arrive et il commence à sérieusement pleuvoir. Nous attendons que ça se calme un peu, puis nous partons pour la première boucle, celle du bas qui permet de découvrir d’autres points de vue sur les chutes. La pluie revient plus fort mais nous sommes déjà engagés, nous essayons de nous abriter avec les arbres du mieux possible tout en essayant de profiter du parcours au maximum. Nous découvrons d’autres chutes cachées, la rivière Iguaçu après les chutes, une île vertigineuse au milieu de la demie-caldera formée par les chutes. Que des vues impressionnantes, voir fascinantes parfois. Nous sommes bien trempés, mais on en redemande encore et nous partons à l’assaut de la boucle du haut, la pluie s’est calmée heureusement ! Les panoramas que nous découvrons depuis les points de vue de ces boucles sont complètement fous et nous sommes au plus près des chutes, à nouveau grâce à réseau de passerelles, de ponts et de plateformes.
Nous sommes vraiment heureux de tout ce que nous avons vu, et nous sommes complètement trempés, alors nous décidons de reprendre le chemin du retour. Il y avait beaucoup de monde, mais il semble difficile d’être seul pour visiter un site de cette importance, et même si parfois nous avons dû passer du temps dans des files d’attente, ça en valait largement le coup ! Avant de sortir du site, nous re croisons toute une famille de coatis, qui ont l’air assez affairés dans la forêt, et que l’on soit là ou pas leur importe peu, ils font leur vie !
Après une bonne douche chaude et un enfilage de vêtements secs, on se fait une petite pause avec une partie de cartes (set !), puis nous allons diner, pas trop tard pour une fois ! J’essaie d’avancer l’heure de la mise au lit, au moins pour Marius, car demain le réveil va sonner à 5h30 pour que nous nous rendions à l’aéroport. Pour gagner du temps, nous prenons l’avion pour Cordoba, au centre du pays. Je vais essayer de profiter de l’avion demain pour monter les vidéos de ces impressionnantes chutes d’eau !